[A] Une belle journée pour changer un pneu

Aiieeeeeeeeeeeeeeee !

Un cri de douleur venait de briser la soi-disant quiétude propre à tout parking. C'était Helena qui exprimait sa douleur après avoir furieusement donner un coup de pied à sa « satanée » voiture. En effet, tandis qu'elle se dirigeait rapidement vers sa voiture, impatiente de retourner chez elle après une longue journée, elle se retrouva nez à nez avec deux pneus complètement dégonflés. Sûrement quelques délinquants. Son visage était rouge et il n'était pas difficile de s'imaginer de la fumée sortant de ses oreilles.

Helena n'était pas le genre de fille à savoir changer un pneu. Quiconque la regardait pouvait s'en rendre compte : une robe fleurie couleur saumon, des sandales marrons et une petite sacoche marron. La parfaite panoplie de la petite princesse.
Pourtant, Helena n'était pas une pimbêche pourrie gâtée. Elle était simplement... un ange blanc. Un ange blanc à l'image de ceux inscrits dans la mémoire populaire : gentil, doux, calme, timide, etc. Bref, ceux qui ne pourraient jamais rien connaitre à la mécanique des voitures.

Helena décida donc d'appeler son père, le seul qui serait capable de la sortir d'affaire. Et pendant qu'elle composait le numéro de ce dernier sur son appareil portable, quelqu'un l'interpella...

Le jeune homme qui venait d'interpeller Helena portait l'uniforme typique d'un chauffeur dans l'UDPH. Elle le savait puisque le chauffeur de sa famille portait le même. Il conduisait une berline noire, celle-là même qui ne pouvait appartenir qu'à un haut militant de l'UDPH. En effet, Helena remarqua très rapidement l'insigne indiquant qu'il s'agissait d'un Commandant.

Maudissant son sort qui faisait toujours en sorte qu'elle se retrouve nez-à-nez avec des membres de l'UDPH, Helena se dit que tant que le Commandant restait bien au repos dans la voiture, elle ne risquait rien. En fait, Helena rencontrait très souvent des gens de l'UDPH, surtout dans des soirées mondaines où sa famille et elle étaient toujours des invités d'honneur mais elle ne pouvait s'empêcher de ressentir, à chaque fois, un stress immense. Stress qui se transformait rapidement en angoisse.
Pourtant, personne ne doutait jamais de rien. Même les scientifiques les plus aguerris n'arrivaient pas à découvrir la vraie nature d'Helena et de sa mère.

Interrompant le fil de ses pensées, Helena se ressaisit rapidement. Elle n'avait pas vraiment le choix, elle devait accepter l'aide de cet inconnu. La refuser serait suspicieux. Elle répondit aussitot au gentil chauffeur :

" Oui, s'il vous plait. Je n'y connais rien en voitures et en pneus. "

Le chauffeur de la berline noire entreprit très rapidement de venir en aide à la jeune fille. Il réunit tout le matériel nécessaire et se mit même en tenue appropriée.
Helena lui indiqua le coffre où se trouvait la roue de secours, enchantée de voir qu'il y avait des gens bons dans cette satanée UDPH. Elle commençait justement à se détendre lorsque le passager arrière ouvrit la vitre de la voiture.

Helena n'avait jamais vu un regard aussi hautain. A ajouter la façon avec laquelle il tenait sa cigarette, elle se rendit compte qu'elle se retrouvait devant un commandant très orgueilleux qu'il fallait mieux ne pas contrarier. Elle s'imagina le sort des créatures qui devaient tomber entre ses mains. Helena ressentit une bouffée de haine vis-à-vis de l'inconnu et, contre toute attente, sa peur se transforma instantanément en courage. Téméraire, Helena rejeta ses cheveux en arrière et lança un regard de dégoût au militaire. Elle savait que son père était son supérieur et elle allait en abuser.
Enivrée par ce sentiment de puissance, Helena tourna délibérément le dos au commandant et attendit patiemment que le chauffeur finisse d'échanger les pneus.
Un des boulons semblait coincé et Helena se dit qu'elle devrait attendre un bon bout de temps avant d'en avoir fini avec ce pneu.


(EDIT MDM: hj Helena? le commandant est LE commandant de l'UDPH, le père de ton perso est donc son subalterne )

* Et en plus, ça le dérange que son chauffeur me vienne en aide. Ils sont vraiment barbants ces UDPH à la longue.*

Héléna ruminait ces idées tandis que le chauffeur essayait tant bien que mal d'accélérer ses mouvements afin de ne pas se faire réprimander par son chef. Exaspérée, Héléna serra les poings et sentit ses ongles s'enfoncer dans sa chair. Enhardie par une bouffée de témérité, Héléna s'exclama :

" Si ça vous dérange tant que ça de m'aider, vous pouvez quitter. Je me débrouillerai très bien toute seule. "

Et elle afficha son sourire le plus narquois face à la mine étonnée du militaire. Ensuite, elle se baissa doucement vers son chauffeur et lui chuchota gentiment qu'il ferait mieux de partir et qu'elle trouvera facilement quelqu'un d'autre pour lui venir en aide. Elle ne voulait pas lui causer des ennuis.
Si seulement ce commandant savait qui était son père, peut-être bien qu'il lui changerait lui-même le pneu.

Hmpfff, renifla-t-elle avec dédain.

Le chauffeur était très occupé qu'il ne prêtait pas attention à ce que son supérieur lui disais, mais il vit le visage angélique de la jeune fille à qui il était venu en aide qui essayait de le persuader de s'en aller, Presly était confiant et sourit en retour à Hélénaen lui répondant :

"Ne vous en faites pas mademoiselle, il sait que j'ai bientôt fini. Vous n'êtes pas la première personne à qui je viens en aide" Il acheva son action par un dernier coup de clé à molette avant de se relever en s'essuyant les mains sur un chiffon usagé, il avait visiblement l'habitude de manipulé la mécanique de voitures:

"Et voilà, il faudra ramener votre roue usagée chez le garagiste il vous l'échangera contre un pneu neuf gratuitement, si il essaye de vous faire payer c'est qu'il est malhonnète !" Il ramassa la roue en piteuse état d'Héléna et la rangea délicatement dans son coffre en le refermant, il avait déjà plus d'assurance qu'au moment où il s'est proposé pour lui changer la roue.

Le commandant lui commença à mal réagir par rapport à ce que cette fille c'était permis de lui répondre, il serra le poing si fort que sa cigarette fut compressée dans son gant de cuir, il serra les dents retira ses lunettes de soleil de son autre main pour qu'elle puisse voir son regard dangereux et malfaisant. Il lui répondit toujours en serrant les dents de rage:

"Qu'est-ce que vous venez de me dire mademoiselle ?! Vous ne savez définitivement pas à qui vous vous adressez, n'avez vous donc pas remarqué le seau de l'U.D.P.H. sur ma voiture ?!"

Il ouvra sa porte de voiture de rage tellement fort qu'il faillit arracher la carrosserie entière.


(EDIT MDM HJ: attention Doc l'UDPH est une organisation SECRÈTE! la voiture ne peut pas avoir un sceau... il faut que cela reste discret )