Le retour de Charles (pv Alec)

‘’Comment tu ne peux pas être sûr?’’

Lise détourna les yeux, et les posa sur la tasse de café entre ses mains. Bien sûr, et comme ce serait plus simple.

‘’Ce n’est pas si simple.’’ Murmura-t-elle, évitant son regard trop bleu, et trop perçant.

Une aide financière qui ne lui ferait aucun mal, une vraie maison pour l’enfant dans un beau quartier, la stabilité, une présence paternel constante. Tant de facteur qui lui importait énormément.

‘’Au contraire, je ne vois pas comment cela pourrait être plus simple.’’ Dit doucement Charles en faisant le tour du comptoir. ‘’Lise regarde-moi s’il te plait.’’

Obstinée, la jeune femme demeura les yeux rivés sur son café. Un mariage, et boum tout serait régler. Son père tolérerait à nouveau sa présence, sa mère serait vraiment et enfin fière d’elle.  Les larges mains du jeune homme recouvrirent les siennes et elle daigna finalement lever les yeux vers lui.

‘’Je t’ai déjà dit que j’y réfléchirais.’’

Un sourire se forma sur les lèvres de Charles, creusant un petit fossé dans ses joues.
‘’Et ça fait plus d’une semaine…’’

Son sourire était contagieux, et à son tour, elle eut un petit sourire en coin, timide. Satisfait de la voir se détendre, Charles en profita pour se rapprocher davantage, glissant son indexe sous son menton.
‘’Laisse-moi une chance de te montrer à quel point je pourrai te rendre heureuse…’’

Quelle entrée fracassante !
Fort heureusement pour elle, en un certain sens -ou pas- Alec arriva à temps. Dieu sait ce qu'aurait pu tenter Charles . Bien sur, il n'était pas dangereux . C'était un homme de morale . Mais elle étai prête à parier qu'il aurait probablement tenter de l'embrasser. Et la jeune femme ne voulait pas en arriver là.

Elle se servit de cette diversion , pour échapper à son emprise . Lise se retourna brusquement vers le nouvel arrivant , étouffant presque un soupire de soulagement .

"Alec!" Dit-elle avec un sourire immense qui se crispa en voyant son air dépité.

Si Lise était heureuse de le voir venir à sa rescousse , Charles ne partageait vraisemblablement pas son ressentit. Et il ne fit aucun effort pour masquer son mécontentement .

Elle accourut pour l'aider avec le berceau , sentant malgré tout le malaise venir à grands pas .

"Tu es un peu d'avance ?" Nota-elle d'une voix tendue ,en voulant soulever le berceau.

Elle entendit les pas de son ex petit copain dans son dos .
"Attends , laisse-moi t'aider ." Fit Charles , sachant très bien que ce dernier serait trop lourd pour elle .

"Non! Ça irai " se sentant prise entre les deux hommes , elle devait faire les présentions et vite ."Heu... Alec , tu ne connais pas Charles . Il s'en allait justement ."

Petit regard vers ce dernier.

"N'est-ce pas Charles?"

Le regard de l'homme s'obscurcit . La tension était palpable et fort inconfortable.

"En effet." Déclara ce denier en toisant Alec.

La galère !

Alec resta un moment à les regarder, plus l’intrus que Lise, sans vraiment réaliser ce qui venait de se passer. Il avait bien lâché le berceau ou l’avait fait heurter le sol dans le seul but de les interrompre. Il lut sur le visage du jeune homme une animosité à son égard qu’il ne fit que lui rendre silencieusement. Ce mec était le stéréotype née du gars qui a tout et le sait. Si Alec se gardait bien de juger les gens et de les critiquer, il aurait pu avoir une ou deux choses à dire au sujet de celui-ci et ce sans jamais lui avoir parlé.
 
Lise s’avança vers lui mais il avait encore tant de mal à réaliser ce qu’il venait de voir qu’il ne remarqua pas le soulagement sur le visage de cette dernière. Pour lui, il venait juste de l’interrompre en pleine séance de batifolage. Il ne répondit même pas à sa question, sentant qu’il n’avait pas besoin qu’il le fasse, c’était l’évidence même. Il ne percuta même pas lorsqu’elle posa ses mains sur le berceau mais commença à tilter lorsque le fils de riches proposa son aide.
 
“Pas besoin d’aide.” Dit-il simplement en attrapant le berceau et en passant au salon.
 
Il entendit la dernière phrase de Lise alors qu’il déposait l’objet au sol près du canapé. Bien qu’il n’ait pas tous ses esprits, il s’était arrêté avant d’arriver dans la chambre sachant qu’il aurait été mal venu de s’y rendre ainsi. Lise et lui n’auraient qu’à y entreposer le berceau plus tard. Faisant demi-tour, il passa près des tourtereaux et continua vers la porte d’entrée.
 
“J’ai encore des trucs pour toi en bas, je reviens.” Dit-il au passage.
 
Une fois dans les escaliers, il les dévala, courant presque vers l’extérieur. De l’air… De l’air frais… Sans savoir pourquoi, il ne se sentait pas lui-même, qu’est-ce qu’il en avait à faire ce qui venait de se passer. Rien du tout, c’était quoi ce comportement ? Pourtant, il baissa les yeux vers ses mains, découvrant ses poings fermés à lui en faire mal. Chassant ses pensées incertaines, il se dirigea à nouveau la voiture, en sortant deux sac avec un mélange de truc pour bébé que sa mère avait ressortit. Elle gardait décidément trop de trucs se dit-il en attrapant le tout en se redirigeant vers la bâtiment.
 
Montant les escaliers, cette fois, il se demandait bien ce qu’il l’attendait en haut et ralentit le pas, il n’avait aucune envie de les surprendre une deuxième fois et dans une situation plus embarrassante.

"Je n'attendrai pas indéfiniment ." Dit Charles visiblement blesser dans son orgueil de mâle .

"Je comprends ." Dit-elle , sans chercher à le retenir plus longtemps .

Et puis , il connaissait le chemin jusqu'à la porte . Elle le salua un peu plus froidement qu'elle ne l'aurait voulut . Mais la jeune femme lui en voulait un peu d'avoir créer ce malentendu . Déjà que sa relation avec Alec ,ces derniers temps étaient des plus tendues. Lise savait bien que les sentiment de Charles à son égard n'avaient pas changé, et que c'était très noble de sa part de lui offrir son aide et son amour . La jeune femme prendrait le temps de le remercier et de s'excuser comme il de doit . Mais pas maintenant , elle avait d'abord un ours mal léché à affronter avant tout .

Lorsque Charles sortit , il croisa Alec au détour d'un palier . Il ne dit un mot , et ne lui accorda aucun regard .

Lise savait bien ce qu'il pensait de lui. Comment pouvait elle aimer quelqu'un ainsi? Incapable de l'aimer en retour . La jeune femme lui avait expliquer qu'elle n'avait aucune explication à lui fournir et que de toute manière , il ne comprendrait pas.

Lise se dirigea vers la chambre et installa le berceau . Elle dérangea d'ailleurs Munch occupé à faire une sieste sous la fenêtre , dans les rayon du soleil . Lise dû le repousser doucement du pied , avant de poser le berceau. Voilà! Bien contente de cette installation , Lise eu un immense sourire , et posa les mains sur ses hanches qui commençait déjà à s'arrondirent davantage . C'était assez excitant en fait . Son petit chou allait être bien la , avec une grande fenêtre . Elle devrait aussi penser à transformer son petit bureau en chambre pour le bébé . Son sourire s'arrondit et à cette pensée son cœur de gonfla d'amour et de bonheur . Elle eu l'impression en regardant ce petit berceau que les choses allaient en valoir la peine . Ce petit être allait lui apporter beaucoup de joie .

Lise porta sa main à son ventre , ou elle sentait déjà une bosse au niveau de son bas ventre .

"Tu vas être bien là, hein? Bébé ? Ton père et ton grand-père ton fait un beau petit lit ."

C'était la première fois qu'elle s'adressait à l'enfant directement , mais elle eu l'impression que c'était la chose la plus naturelle du monde .

Dans perdre de temps , elle tourna les talons et se dirigea vers le hall, il était temps d'affronter papa ours .

[HJ : Papa ours XD Tu m’as bien fait rire tiens !]
 
Soulagé, Alec ne se retourna pas sur Charles qu’il venait au croiser. Ils n’échangèrent aucun son, aucun signe et c’était très bien comme ça. Il n’avait rien à lui dire et ne souhaiter rien entendre de ce type. D’ailleurs, il se demandait bien s’il n’avait pas déjà entendu sa voix quelque part. Ça lui rappelait quelque chose mais il n’arrivait pas à le placer. Il l’avait définitivement entendu chez Lise dans le passé mais il ne savait pas où. Pas au diner, ça c’était une évidence mais il se demandait bien comment il avait pu entendre la voix de ce type sans le voir… Bizarre…
 
Chargé de ces deux sacs, il rentra une seconde fois dans l’appartement pensant que cette fois-ci il n’allait pas interrompre Lise en plein batifolage avec un homme, ou tout du moins l’espérait-il. Cette dernière venait d’ailleurs à sa rencontre, plus ronde que d’habitude, il lui serait bientôt impossible de cacher sa grossesse aux yeux du monde.
 
“Tiens, ma mère a trouvé ça, c’est des affaires qu’elle gardait.”
 
Il s’était exprimé plus froidement que d’habitude, sans blague ni désinvolture. En fin de compte, le prof n’avait aucune envie de rire et se demandait bien pourquoi. Lise voyait quelqu’un, qu’à cela ne tienne, ce n’était pas ses oignions et il n’avait pas à s’en soucier. Tant mieux pour elle en fin de compte, ça ne pourrait lui faire que du bien. Malgré un flot d’émotions qu’il ne comprenait que très peu, il se sentait mal d’être arrivé en avance et de lui avoir cassé son truc avec le bellâtre de toute à l’heure.
 

“Désolé d’avoir interrompu ton rendez-vous.” Dit-il simplement en haussant les épaules.

[HJ: oui! C'est la famille des trois ours xD]

La jeune femme fronça un peu les sourcils , n'étant pas sur d'apprécier son ton. Qu'est ce qui lui prenait ? À vrai dire, il se comporterait presque davantage comme une femme enceinte qu'elle même . Mais Lise était à présent trop de bonne humeur pour en faire état .

"C'est vraiment très gentil . Il va falloir que je les remercies ."

Était-ce elle où Alec semblait plus... Imposant? Ou large . Il avait fait de la muscu? Alors que dans son cas, elle n'avait qu'arrondit . Et ses seins s'étaient quelque peu alourdit lui semblait-il.

"Tu as l'air en forme " souligna -t-elle, espérant peut-être recevoir -qui-sait?- un sourire de sa part .

Mais il semblait d'encore plus mauvais poile que d'habitude .
Qu'importe . Mais lorsqu'il parla de rendez-vous, Lise se figea net.

"Quoi? Avec lui? Mais non !"

Se sentait-elle vexé? Peut-être un peu . La jeune femme cru percevoir un certain ton de reproche dans sa voie. Elle n'était pas sur de comprendre .

"Nous ne faisions que discuter " lui expliqua-t-elle doucement .

Lise s'adosse au cadre de la porte de sa chambre . Elle lui devait la vérité . Si Alec l'apprenait autrement que par sa bouche , cela pourrait lui causer des ennuis. Et Lise tenait à ce qu'ils conservent une relation de confiance .
Elle ne lui avait pas cacher sa grossesse , ni ses sentiments à son égard.

"Il voudrait que je l'épouse. Il croit que ce serait plus facile pour moi et pour le bébé . Et que c'est la meilleure solution pour tout le monde."

Il avait aussi ajouter qu'un type comme Alec la laisserait probablement tomber au premier pépin et qu'il ferait un bien meilleur père que lui. Mais cela , Lise cru bon de ne pas le mentionner .
´

Alec s’en voulu presque de se montrer cassant et distant. Ce n’était pas dans son habitude de se montrer si froid et il ne comprenait pas bien ce qui lui arrivait. Voir un autre homme, comme ça avec Lise, l’avait-il un peu bousculé ? ça lui semblait gros quand même et, en fin de compte, il ne se posa même pas la question. Lise semblait enjouée, son rendez-vous lui avait vraisemblablement fait du bien, elle rayonnait presque. Comme quoi, il en fallait peu pour une femme. Haussant les épaules à sa remarque sur sa forme.
 
“Tu parles, j’ai mal partout.”
 
La jeune femme, elle s’arrondissait gentiment, ses hanches, ses seins avait pris de courbes très agréables et il se demanda si il ne la préférait pas comme ça, plutôt que toute fine. Elle était belle, c’était indéniable, mais ça lui allait bien d’avoir pris du poids. Assombrit à nouveau par la tournure de la conversation, il lui fit face.
 
“Il avait pas l’air au courant.”
 
Puis, elle fit de même en le regardant adossée contre le seuil de la porte. Elle semblait cogiter sur ce qu’elle allait dire, comme si elle était indécise. Si c’était pour lui dire qu’elle s’envoyait en l’air avec l’autre, il s’en foutait et n’avait vraiment pas envie de l’entendre. Mais alors pas du tout ! Il allait lui faire signe de ne plus en dire plus et elle lui balança une bombe, une autre, en pleine tête. Son premier réflexe fut de penser que si il voulait le remplacer en tant que père, il se foutait le doigt dans l’œil bien profond et pour la première fois depuis longtemps, il se sentit près à dégommer la tête de ce Charles si il s’approchait de trop près.
 
Pourtant, il se retint de lâcher des mots blessants, au fond, il n’en était pas vraiment capable intentionnellement.

“Et tu comptes faire quoi au juste ?” demanda-t-il en croisant ses bras sur son torse.

Lise secoua doucement la tête .

"Je crois bien que je vais refuser ." Dit elle sans hésiter une seconde .

Bien sur, l'idée d'une famille unie était très séduisante et un environnement stable pour le bébé était plus que primordiale , surtout durant les premières années de sa vie . Mais se voyait-elle passer sa vie avec Charles ? Puisqu'elle ne l'aimait pas, c'était un gros "hic" dans l'histoire . Et puis , c'était Alec qu'elle aimait . C'était avec lui qu'elle voulait vivre ça. Même si ce n'était pas de qu'il désirait. Lise gardait l'espoir qu'il veuille bien lui accorder une seconde chance .

"Sinon... Pendant que tu es la. Mon frère à laisser une poussette dans mon casier dans le garage. J'aimerais te la montrer. "

L'invitant à le suivre , Lise sortit de l'appartement . Elle avait prit la peine d'avertir le proprio que ça risquait de bouger un peu aujourd'hui . La jeune femme voulait commencer à emménager un petit coin spécial pour le bébé .

Une fois dans le grand ascenseur , Lise appuya sur le bouton du sous-sol. Elle se retourna vers Alec, mais il affichait encore cette mine déconfite , peut-être même agressive [hj: j'en ai déduis ]

Elle commençait à en avoir marre de son attitude . Lise soupira , frustrée.

"Écoute , je comprend que tu sois jaloux, mais tu n'es pas obliger de tirer cette gueule en permanene." ..."

[HJ : T’inquiète j’ai une explication plausible ]
 
Il ne répondit pas. Il n’y avait rien à répondre. Si elle souhaitait refuser ou accepter, c’était en fin de compte, sa décision à elle. La seule chose qu’il ne voulait pas était d’être mis à l’écart. C’était assez difficile pour lui de se retrouver devant le fait accomplis à propos du bébé, il n’était pas sûr de pouvoir encaisser une autre nouvelle importante. Sa dépression était au plus mal et il avait l’impression de langoureusement se perdre dans une routine où il pourrait se perdre. Si l’exercice qu’il avait fait avec son père l’avait un peu calmé et surtout occupé, c’était désormais finis et il devait se focaliser sur une autre occupation.
 
“Ok, allons-y.” Répondit-il absentement en commençant à la suivre.
 
Toujours perdu dans ses pensées, il affichait une expression sombre et fermée. Il en était toujours ainsi avec lui. A chaque fois qu’il pensait, il fronçait les sourcils et pouvait parfois paraître très en colère même s’il n’en était rien. Avec Lise, dans cet ascenseur, il en était ainsi. Elle ne l’avait jamais vu aussi songeur et on lui avait parfois fait la remarque que ses moments songeurs le rendait agressif. C’est pourquoi il ne comprit pas où elle voulait en venir lorsqu’elle lui parla de jalousie. Frustrée et prête à taper du pied avec agacement, il quitta son règne de réflexion pour revenir sur terre faisant face à une Lise qui en avait visiblement marre.
 
“Je réfléchissais, c’est tout.” Dit-il en reprenant une tête plus neutre.
 
A cette instant, il sentit une secousse sous ses pieds, comme si l’ascenseur avait eu le hoquet et puis plus rien. La lumière faiblit légèrement avant de revenir à la normal mais ils étaient bien et bien arrêtés. Dans un silence le plus total, il comprit immédiatement que l’engin venait de s’éteindre… Super…

“Heu...”

La secousse lui fit légèrement perdre l'équilibre et elle du se cramponner à la barre pour ne pas tomber de ses talons anguilles.  Tout son corps de crispa et elle cessa de respirer .

Lise leva les yeux vers le plafond d'où grésillait les néon . Oh non non non non non....   Elle avala sa salive de travers . Ça a repartir non?

Au bout de quelque secondes la lumière principale céda , plongeant la cabine dans une demie pénombre teintée de rouge . Ses pires craintes de confirmèrent . Ils étaient victimes d'une panne de courant , seule la petite génératrice les éclairait encore .

Durant les premières secondes elle demeura comme pétrifiée par la peur , vivant une de ses pire phobies.

Puis elle de mît à respirer un peu plus vite , toujours plus vite et se mît hyper ventiler . Lise , uniquement meut par la peur , se retourna vers le mur et de mît à appuyer à répétition sur le bouton d'urgence frénétiquement . Mais rien ne se produisit.