Le Dragon de Jade (PV Vull)

Jia Li noua ses cheveux derrière sa tête en une adorable petite queue de cheval. C'est qu'il faisait vraiment très chaud dans cette damnée arrière boutique! Et puis le rangement n'allait pas se faire tout seule! Aujourd'hui, la jeune sorcière prenait une journée pour elle et s'occupait de sa boutique! Les affaires macabres des Chen attendrait. Pour une seule journée, elle serait simplement une jeune entrepreneur, dans sa boutique, s'occupant de l'effectif! Et voilà... Et elle avait vraiment besoin de vacance avec la disparition de Yu Ban, un des chefs de familles les plus influents du clan. Ses conseils avaient toujours beaucoup compté pour elle. Des disparitions , ça, c'était courant dans son mode de vie. Mais la disparition d'un homme aussi important était choquant. Mais bon, elle s'était jurée de ne pas penser à cela aujourd'hui.

Avec son petit short de jean, et sa camisole toute simple, Jia Li aurait pu passer pour n'importe quelle jeune femme entrain de faire un grand ménage de printemps (ou d'été dans son cas) alors qu’elle transportait une grosse boîte. Et non pour une puissante sorcière, doublée d'une assassine experte et une terrible chef de clan.

Elle reposa la boîte sur le bord du comptoir avant d'ouvrir grand les volets des fenêtres. Bien sûr, elle aurait pu demander à l'un de ses gros bras de venir l'aider, mais elle prenait plaisir à effectuer ces petites choses simplement.

[HJ : Puisqu’il y a un grand laps de temps entre les derniers RPs et celui-ci, il y a des choses que je me permets de prendre pour acquises.]

Cela faisait déjà sept mois que Vullpjha avait fait la rencontre de Jia Li au cimetière et qu’elle lui avait donné sa carte d’affaire… si jamais il avait envie de lui rendre visite. Seulement, avec ses premières implications au sein de l’OM et ses premières corrections pour le journal, sans parler de sa vie normale qu’il ne laissait pas en plan, le temps avait filé à une vitesse phénoménale, même de son point de vue elfique, ce qui n’était pas peu dire considérant que sa notion du temps était allongée par rapport aux autres êtres vivant moins longtemps. Malgré tout, l’ancien ermite n’avait pas effacé de la svelte et énigmatique dame de sa mémoire. Un peu chaque semaine, il se disait qu’il pourrait lui rendre visite, mais repoussait toujours cet instant, sans réellement pouvoir s’expliquer pourquoi.

C’est par une chaude journée de fin juin qu’il finit par prendre son courage à deux mains et s’y rendre, sans avoir omis de faire un passage à l’OM, lieu qui était presque devenu sa deuxième maison. En ce début d’après-midi, le soleil plombait de tous ses rayons et les gens suaient à grosses gouttes. Même les pigeons et autres animaux citadins semblaient vouloir éviter tout mouvement, ou du moins, se reposer à l’ombre. L’elfe de feu était cependant bien moins affecté par les caprices de dame Nature. Cela dit, il avait quand même délaissé son fidèle paletot pour ne revêtir qu’une chemise beige aux bords de manches verts. Ses cheveux ondulés étaient attachés au centre de son dos et non pas au ras de la tête. Dans ses poches, il n’y avait que trois choses : un peu d’argent, un billet de bus et la carte du Dragon de Jade.

Un peu incertain, l’elfe prit quand même son temps à s’y rendre, vagabondant un peu dans les rues alentour et faisant les cents pas à un coin de rue de là. Il avait également remarqué plusieurs silhouettes baraquées qui rôdaient dans les parages et il n’eut aucune difficulté à les associer à la jeune dame.

Finalement, il s’approcha davantage, suffisamment pour voir son reflet dans la vitrine par laquelle il pouvait également voir quelques pièces d’antiquités. L’une d’elle attira d’ailleurs son attention… C’était un collier et il lui disait quelque chose. Ayant trouvé un prétexte pour entrer dans cette fameuse boutique, Vullpjha ne se fit pas attendre plus longtemps et franchit le seuil de la porte. Il vit alors la propriétaire des lieux en action, en plein grand ménage et il en vint à se demander comment elle s’y prendrait pour tout nettoyer sans créer de désordre, lui qui vivait dans presque rien y voyait là quelque chose d’impossible.

Elle semblait très concentrée sur sa tâche et le vieux Renard se sentit presque coupable de venir l’importuner à ce moment précis. N’empêche… il y était, il n’allait tout de même pas rebrousser chemin! Pour attirer son attention, il s’approcha et il dit, d’une voix douce : «Bonjour Jia Li…»

Jia Li replaça une mèche aussi noir que le jais qui s'était échappée de sa queue de cheval .  Quelle chaleur! Elle irait volontiers à la plage tout à l'heure... Paraît qu'il y avait un nouveau maître nageur très mignon.

Elle entendit soudain la clochette tintée: un client! Jia Li essuya son front du revers de la main et se retourna vers l'individu qui venait de pénétrer dans son sanctuaire. Puis un sourire illumina son visage comme elle se redressait.

"Tiens! Un revenant." S'exclama-t-elle en venant à sa rencontre.

Elle lui fit une bise chaleureuse avant de se poster devant lui, les mains sur ses hanches, dans une attitude décontractée.

"Comment allez-vous alors?"

"佳利！你在哪裡把灰塵門？"fit la vieille voix de Bao à l'étage.
(jia li! Où as-tu mis le porte-poussière?)

La jeune femme roula des yeux et se retourna un moment vers les escaliers et répondit:

"你看在儲備？"
(Tu as regardé dans la réserve?)

Puis elle fit face à nouveau à l'elfe avec un sourire contrit:

"Pardon, vous disiez?"

Un revenant… Oui… Elle devait avoir abandonné l’idée qu’il viendrait la voir… Avait-il à s’excuser? Apparemment non, car Jia Li, tout sourire se dirigeait droit vers lui, prête à lui faire la bise. Pour Vullpjha, ce contact direct avec autrui lors des rencontres n’avait pas encore été bien assimilé. Tous ceux qui le connaissaient à l’OM avaient appris à garder une certaine distance entre eux quand ils se saluaient, certains ayant même été jusqu’à faire une révérence comme lui. Bref, alors qu’il s’apprêtait à faire ce geste en apparence solennel, il n’eut même pas le temps de réagir qu’il se retrouvait soudainement dans les bras d’une dame qu’il n’avait pas vue depuis sept mois et qui était, au fond, restée une pure inconnue. Pourtant, elle, semblait si amicale, et cette accolade, si simple et naturelle.

Puis, elle lui demanda tout bonnement comment il allait, comme s’ils se croisaient fréquemment… ou, non, plutôt comme s’ils étaient de veilles connaissances qui ne s’étaient pas vu depuis longtemps… Puis, qu’est-ce que tu deviens?» L’elfe sylvain s’apprêta à répondre, mais une vieille voix de femme sortit d’un étage sembla s’adresser à la commerçante dans une voix qu’il ne connaissait pas, mais dont il aimait la sonorité. Finalement, Chen se retourna vers lui et s’excusa.

«Oh… rien, à vrai dire. Mais… hum, je vais… bien, j’imagine.»

Non, il ne pouvait pas l’affirmer avec certitude. Sa vie semblait bien aller, oui, mais une pointe de mélancolie restait toujours bien plantée en lui. De plus, il ne pouvait pas élaborer sur ce qui allait ou pas avec elle… tout concernait le fait qu’il ne soit pas humain. La seule chose dont il pouvait parler pleinement était son petit emploi de correcteur…

«Et… vous?»

Du coin de l’œil, il regarda la vitrine et ce qui y était exposé. Il voulait voir ce collier de plus près, mais était bien patient et attendit simplement la réponse à sa question.

''Pas mal. Mon existence est plutôt mouvementée.'' dit-elle avec un petit sourire.

Bien sûr, il n'avait pas à entendre tous les trucs abracadabrant -et c'était le cas de le dire- qui avaient chambouler sa vie dernièrement. Mais, en tant que sorcière, menant une double vie et accessoirement à la tête de l'une des plus dangereuses organisations criminelles de la ville, elle n'avait vraiment pas à se plaindre.

''Votre ami à plume n'est pas avec vous?'' demanda Jia en le coutournant pour ramasser le le sot et la serpillères qu'elle avait laissé traînés.

Bao en profita pour descendre quelques marches afin de venir à la rencontre de leur client. En appercevant Vullphja, un sourire étira ses traits frippés.

''瞧！這是我第一次見這一個! Bonjour! Vous venez achetez, monsieur?''
(Tiens! C'est la première fois que je le vois celui-là)

Le français de Bao n'avait jamais été que très approximatif. Néanmoins, c'était une petite femme sympathique au premier regard. C'était la grand-mère chinoise typique, elle cachait toute fois une force de caractère extraordinaire et des pouvoirs très puissant.

''En fait, il est en visite, grand-mère.'' commença-t-elle avant de se retourner vers Vullphja.'' À moins que quelque chose n'est attiré votre attention.''

Quand elle répondit, Vullpjha saisit réellement à quel point ils étaient des inconnus l’un pour l’autre. Jamais il ne pourrait lui demander d’approfondir sur ce qui rendait sa vie mouvementée. Ils avaient tous deux leurs secrets et semblaient savoir qu’ils ne pouvaient pas en dire outrancièrement beaucoup. Coincé dans cette espèce de relation ambiguë, ne sachant toujours pas comment agir correctement, il en venait à se dire qu’il aurait mieux fait de ne plus penser à elle et éviter sa boutique. Pourtant, le halo de mystère qui l’entourait piquait sa curiosité.

Aussi, il avait devant lui une Jia Li fort différente de celle qu’il avait rencontrée au cimetière. À ce moment-là, il l’avait croisée dans un moment qu’elle pourrait qualifier de «faiblesse». Elle était plus vulnérable, s’était laissée aller à pleurer et il avait capté cette parcelle de sensibilité chez elle comme premier contact. Cette dame était une tête forte, à n’en point douter, mais il avait parlé à une demoiselle douce… et profondément triste. Cependant, cette fois-ci, il se retrouvait devant une commerçante en plein grand-ménage et elle dégageait une assurance à laquelle il n’avait pas eu affaire. Cela le troublait et il se sentait de trop. Elle semblait lui parler uniquement pour faire conversation. L’elfe sourit néanmoins à sa demande.

«Non, il préfère les abords de la forêt.»

Heureusement, la vieille Bao fit son apparition, comme pour faire diversion. Vullpjha la salua d’un geste de tête bien bas, puis elle s’adressa encore à Jia Li dans cette langue mélodieuse, puis à lui en ténébrissois. Et sa question le laissa finalement encore plus mal à l’aise qu’auparavant… «Heum… en fait… Acheter? Non… était-il le bienvenu malgré tout?

La mafieuse prit le relais et expliqua à sa grand-mère ce qu’il en était, soulageant l’elfe de feu par le fait même et lui tendant la perche qu’il espérait sans l’attendre. Il se tourna de nouveau vers la vitrine et s’y dirigea avec agilité en évitant les objets encombrants ou fragiles.

«En effet. Le collier à la pierre de rubis… D’où le tenez-vous?»

''Oh! Le collier rubi! Oui! oui! Oui!'' dit Bao en hochant la tête.
Chen se retourna vers sa grand-mère et lui demanda doucement:
''你为什么不走让我们喝茶吗？我敢肯定，我们的客人爱杯和我们在一起。''
(Pourquoi n'irais-tu pas nous faire du thé? Je suis sûr que notre invité adorait prendre une tasse avec nous.)

Bao sourit en coin du genre: ouais! Je vois claire dans ton petit jeu. Très bien! Je vous laisse. La veille femme se retourna vers Vullphja une fois de plus et s'inclina légèrement.
''Ravi de vous avoir rencontrer, vous.''

La sorcière l'invita à le suivre.

''Venez, je vais le sortir de la vitrine pour vous.''

Dans la lumière du jour, cet homme était fort agréable à regarder. Il faut dire que personne n'était particulièrement à son avantage dans un cimetière sous la pluie. Il éveilla en elle un nouvel intérêt.

''C'est un vieil homme qui me l'a vendu, il y a déjà quelques mois.'' sussura-t-elle en agripant la boite dans lequel reposait .'' Il ne supportait plus de le voir. Sans doute avait-il appartenu à sa femme.''

Elle se retourna vers le grand rouquin, s'exprimant d'une voix mystérieuse, et amusée à la fois.
''Vous croyez aux fantômes...?''

À peine la vieille Bao venait-elle d’arriver qu’elle repartait déjà, alors qu’elle semblait si enthousiaste, laissant Vullpjha désappointé. Ces discussions devenaient des cachoteries et cela déplaisait à l’elfe sylvain. Que lui avait Jia Li pour qu’elle les laisse seuls ainsi? Mais il n’eut pas davantage le temps d’entrer dans ses questionnements, car la dame en question venait de sortir le bijou tant intrigant.

À peine écoutait-il ce que lui racontait la jeune sorcière à son sujet, car plus il observait l’objet, plus il lui semblait familier… mais d’une familiarité terriblement lointaine, comme si cela avait appartenu à une autre époque. Des images lui revinrent pas saccades, mais toujours en plan rapproché sur le collier… Où avait-il bien pu le voir auparavant, diantre?

La voix amusée de Chen le sortit de ses pensées et il ne put faire autrement que de froncer les sourcils… Quelle question inusitée! Vullpjha croyait bien aux esprits et aux âmes éventuellement errantes. Mais la description des fantômes dans l’imaginaire populaire n’était pas tout à fait exacte à sa perception.

«Disons que oui.», répondit-il simplement, incertain.

À l’étage, on pouvait entendre Bao s’activer et le désordre régnait toujours dans la boutique. L’elfe se demanda s’il avait pris une bonne décision en venant ici.

En voyant la mine incertaine de Vullpjha, Jia Li rit un peu. Peut-être était-elle aller un peu trop loin. Il lui arrivait parfois d'effrayer ses clients avec ses récits abracadabrants. Déjà que cet homme n'avait pas l'air d'être un habitué de la ville...

''Je ne voulais pas vous effrayer non plus avec ces vieilles histoires.''
Elle posa la boîte sur un coin de table et son sourire s'adoucit.

''J'ai toujours eu un faible pour les histoires qui sortaient de l'ordinaires. Magiques.''
Croisant les bras sur sa poitrine et elle s'approcha doucement de lui
.
''Bao est partie nous faire du thé. Vous resteriez bien un peu?''
Elle était curieuse de savoir où il était passé durant tout ce temps, et pourquoi, elle ne l'avait pas croisé à nouveau au cimetière. Sa conversation et ses expressions d'un autre temps lui manquait à vrai dire.

Quelque chose avait changé dans l'attitude de cette étrangère, c'était bien clair, mais il n'aurait su dire précisément quoi. Elle lui semblait davantage fonceuse, mais il y avait également une étrange étincelle dans son regard, comme si elle voyait l'elfe différemment elle aussi.

«Quelles histoires?» , demanda-t-il posément. Il n'avait été aucunement effrayé par ses propos, mais ne jugea pas nécessaire de le soulever.

Puis, elle lui mentionna des histoires extraordinaires, voire magiques, ce qui fit Vullpjha se questionne à nouveau sur l'identité de cette mystérieuse dame. Heureusement pour lui, depuis qu'il fréquentait fréquemment l'OM, il avait accès à de fabuleuses potions arrondissant les pointes de ses oreilles, ce qui lui permettait de se promener librement dans Ténébris sans craindre d'attirer l'attention dans un coup de vent trop fort. Bref, il pouvait se mouvoir et écouter les récits fantasmagoriques de cette commerçante sans avoir peur pour sa vie... Même s'il restait aux aguets.

«Du thé? Heum... Oui, oui. Pourquoi pas?»

Malgré tout, il n'était pas certain d'être bien à l'aise dans ce lieu surveillé de toutes parts et par tous les moyens possibles. De plus, l'endroit étant très encombré, il se demanda où ils pourraient s'asseoir tranquillement. Finalement, il posa ses yeux au coin de la table, sur le bijou si intriguant. À ses souvenirs spasmodiques se joignaient peu à peu des rires d'enfants et une odeur... une forte odeur de levure et de charbon qu'il n'avait sentie qu'à un seul endroit... L'elfe de feu écarquilla grand les yeux en comprenant enfin d'où il reconnaissait le collier. Ce dernier avait appartenu à sa tante, qui avait vécu hors de Ténébris et qu'il avait visitée avec sa famille quand il n'était encore qu'un gamin... Comment ce pendentif avait-il donc pu aboutir dans cette boutique? Soudainement très curieux, le vieux Renard était prêt à écouter la sorcière aussi longtemps qu'elle le souhaiterait.

«Je suis toute ouïe, gente dame., lâcha-t-il le plus normalement du monde.

''Bien! Pourquoi ne pas prendre le thé sur la terrasse alors'' dit-elle , avec un large sourire.
Tout comme lui, elle ressentait un léger inconfort entre toutes ces boîtes. D'ordinaire, elle n'aimait pas recevoir en plein déménagement, elle qui était toujours à l’ordre et disciplinée. Mais bon, si elle avait fermé aujourd'hui, elle n'aurait pas eu la chance de revoir son mystérieux étranger.

''Par-ici, c'est derrière.'' lui dit-elle en tournant les talons et en se frayant un chemin entre les boîtes et les vieilleries qui traînait un peu partout.'' Vous ferez attention où vous mettrez les pieds.'' lui lança-t-elle par dessus son épaule avec un sourire contrit.

Une fois à l'arrière de la boutique, elle ouvrit la porte qui menait à la cour et indiqua à Bao qu'ils étaient dehors. Sa petite boutique comportait en effet une petite cours avec quelques arbres ça et là qui poussaient tranquillement. Ce minuscule carré vert en pleine ville était un véritable privilège et il n'était pas rare que la sorcière vienne y passer un peu de temps libre.

(HJ: j'ai supposé ici que Vull l'avait suivit, mais si ce n'est pas le cas, indique le moi)
Elle invita l'homme à s'asseoir sur le petit banc de bois, lorsque la grand-mère de la sorcière sortit avec un plateau de thé.

Dans sa vie, Jia Li avait fait des choses horribles, elle avait humilié, volé, tué... mais elle adorait passé du temps avec Bao pour se faire dorloter un peu. Étrange tout de même.
''Tu reste bien un peu avec nous, n'est-ce pas,Nǎinai.'' demanda la jeune femme, ne voulant pas qu'elle se surmenage.

Chen Bao était une force de la nature, mais tout de même, à son âge , elle en faisait trop.
''不要为我担心。还有很多工作要做起来''puis elle sourit à Vullpjha. '' Très chaud. Faîtes attention.''
(Ne t'en fais pas pour moi. Il y a encore beaucoup à faire en-haut.)

Puis, elle se retira sous le regard ébahit de Jia qui souhaita être aussi spectaculairement en forme à son âge vénérable. Souhaitant déjà qu'elle passe la quarantaine. Elle avait laissé le plateau sur la petite table de bois au centre .

À son tour, elle prit place devant l'elfe et servit le thé.
''Alors, dites-moi, comment ça se fait que je ne vous ai pas revu au cimetière, depuis le temps?''
..

[HJ : Pas de soucis! Et désolée du délai!]

Vullpjha acquiesça d’un signe de tête quand Jia Li lui proposa un thé et sourit. Il était rare que les gens ne lui offrent pas un café de prime abord. Il suivit son hôte, non sans un coup d’œil de convoitise pour le pendentif. N’y résistant pas, il l’attrapa au passage et l’apporta avec lui.

La pièce était effectivement très encombrée, mais l’elfe s’en sortit sans problème. Finalement, ils arrivèrent dans une petite cour qui plut à Vullpjha dès le premier regard. Évidemment, c’était bien loin de la forêt, mais ce petit carré de flore lui fit du bien. L’ancien ermite s’assit sur le petit banc et déposa la boîte du bijou sur la table devant lui. Il remercia Bao d’un signe de tête bien bas et lui « Ne vous inquiétez pas. », à son avertissement sur la chaleur du liquide. Il faillit même en rire, considérant que cette température était, pour lui, source de réconfort, mais se retint in extremis, laissant seulement le coin de ses lèvres tressaillir quand la dame s’en alla.

Puis, à la question de la sorcière, il fronça les sourcils et répondit instantanément : « M’y avez-vous cherché? » Toujours sur la défensive, Vullpjha trempa ses lèvres dans le thé, le temps d’apprécier cette chaleur apaisante, puis reprit : « Le cimetière est grand. Et je n’y suis pas en permanence. » En même temps, il était vrai qu'il y était retourné très peu souvent depuis qu'il s'impliquait à l'OM...

(Hj: moi, excuse moi pour le délais :/)

Menant la tasse à ses lèvres, elle arrêta son geste devant l'attitude défensive de l'elfe. La sorcière battit des paupières, un peu déstabilisé par cette réponse.

"Heu... Non?" Dit elle en osant un sourire.

Aurait-elle dû? Elle n'était pas sûr de savoir d'où lui venait cette méfiance? Au contraire, elle avait cru comprendre qu'ils étaient sur la même longueur d'onde à ce propos. La Tête du Dragon n'avait aucun intérêt à vouloir retrouver la trace d'inconnu croisé dans les cimetières.

"J'aurais juste apprécier vous recroiser."

Elle prit finalement une gorgée de thé.

"Je suppose que vous avez été très occupé."

L’elfe déposa sa tasse, ne pensant plus à boire. Il attendait simplement la réponse de son interlocutrice. Son regard n’était pas tout à fait inquisiteur, mais il était bel et bien intrigué. Après tout, il ne savait toujours pas à quel point il pouvait faire confiance à cette inconnue. Et, depuis qu’il avait joint l’OM, il était encore davantage sur la défensive. Seul en forêt, on peut se fier à ses sens, notre intégrité dépend de nous… Tandis que, quand d’autres être non-humains connaissaient aussi notre existence et une partie de notre histoire, il fallait se méfier de ce qui pouvait sortir de leur bouche en notre absence.

Malgré tout, le sourire de la sorcière le fit sourire à son tour… Peut-être devait-il taire son imagination un peu.

« Oui, cela aurait été… sympathique. », lâcha-t-il en souriant aussi, après avoir hésité sur le dernier mot.

Puis, la question tomba. Celle à laquelle il aurait espéré ne pas être confronté… Il lui faudrait éventuellement mentir, car on ne peut simplement dire avoir été occupé sans en mentionner la cause… auquel cas, la question suit généralement l’affirmation. Merde. Vullpjha se sentait coincé, mais pour éviter de le paraître, il empoigna sa tasse et la porta à ses lèvres tout en hochant la tête positivement et en levant les sourcils, puis il but une gorgée. Pendant ces secondes de sursis, il réfléchit sur ce qui avait ou aurait pu occuper son temps en dehors de l’Organisation…

Quand la tasse revint sur la table, elle était vide, hormis de ses petits grains qui arrivent à fuir les serres des tamis. L’elfe de feu poussa un soupir de contentement en fermant les yeux… Ce thé avait été un vrai régal! Puis, rouvrant les paupières, il répondit :

« En effet. Un jardin a tôt fait d’occuper le temps de qui le soigne. »

Après tout, il jardinait effectivement pour subvenir à ses besoins… Malgré qu’il ne lui accordait plus autant de temps qu’avant… Nul besoin de la mentionner.

"Je suis d'accord avec vous . Je n'ai jamais eu le pouce vert mais j'ai beaucoup de plantes chez moi. Elles m'apportent beaucoup de sérénité."

Elle remarqua sa tasse.

"Est-ce je vous resserre du thé?" Demanda-t-elle.

Cela lui fait du bien de bavarder de tout et de rien. Du beau temps et du mauvais temps. Ça la changeait tellement de son quotidien de magie, de sang , de corruption et de violence. Elle en oubliait le plaisir de partager une tasse de thé avec une agréable connaissance . Jia Li se dit qu'elle devrait faire cela plus souvent. Bien sûr, elle ne pouvait vraiment laisser personne entrer dans sa vie . Mais , elle aimait beaucoup la légèreté qui régnait en ce moment entre eux.

"J'ai remarqué que vous portier un intérêt particulier pour le bijou . Vous intéresserait-il?"

Heureusement, il avait su garder son calme et sa diversion de sujet avait bien fonctionné. L’efle sylvain acquiesça en souriant quand son hôte parla de la sérénité que lui apportait la présence des plantes.

« Oui, elles sont vitales et ressentent bien plus les choses que… »*…vous, humains…* « …le commun des mortels puisse leur en prêter. Par exemple, la musique calme, classique leur sied parfaitement, contrairement à d’autres genres… plus bruyants, disons. »

Il n’osa se risquer à en nommer ne serait-ce qu’un. Ses connaissances en musique contemporaine étaient extrêmement limitées et il ne se serait pas pardonné s’il s’était trompé en parlant de « roche », au lieu de « rock », par exemple, comme cela s’était produit pas plus tard que la semaine dernière, en pleine salle commune de l’OM.

À la demande de Jia Li, Vullpjha hocha la tête affirmativement et murmura un merci. Dans l’intervalle, il observa autour de lui et appréciait ce qu’il voyait. Ce petit espace vert était presque un exploit en pleine ville. Il commençait à se sentir bien à l’aise en cet endroit. Puis, il reporta son attention sur son interlocutrice quand celle-ci lui adressa la parole de nouveau. Ensuite, il posa ses yeux sur l’objet en question et se perdit momentanément dans ses pensées.

« Oui, en quelque sorte… En fait, il a appartenu à une tante, Sjllfja* de son prénom, que nous allions souvent visitée quand nous étions enfants. », répondit-il, toujours en fixant le bijou en question, puis il se tut brusquement.

Il y avait tant de chose qu’il voulait dire, mais qu’il devait taire : déjà, il venait de mentionner par la bande qu’il n’était pas enfant unique, mais cela, au fond, importait peu. Le plus important était l’antiquité même du bijou, son origine. Jamais l’elfe de feu n’aurait pu expliquer qu’il reconnaissait les traits caractéristiques des bijoux de cette région, que celui-ci avait particulièrement été fait par un elfe de la famille, avec la pierre familiale. Jamais il n’aurait pu expliquer à quel point tout cela remontait loin, que cette tante ne pouvait qu’être définitivement morte à l’heure actuelle, que ce pendentif était, par un mystère des plus nébuleux, passé de cette ville lointaine – quatre heures de route en voiture! – à Ténébris avant la fin de l’érection du mur et que, cela, plus qu’autre chose, troublait particulièrement le protagoniste, car, il en était à ce moment convaincu, ce ne pouvait signifier qu’une chose : au moins un membre de sa famille était rentré à Ténébris, avec ce bijou en sa possession… Était-ce sa tante elle-même? Un de ses frères? Un-e descendant-e de sa tante? Cette personne avait-elle tenté de le retrouver? Pourquoi n’était-elle pas venue le chercher dans l’appartement de ses parents avant qu’on le place dans un orphelinat? L’ancien Djskohl* Sülfur, oncle du côté de sa mère devenu le seul ancien qu'ait jamais connu Vullpjha, était-il au courant? Était-ce lui? Et, surtout, qui était ce vieil homme qui avait apporté ce bijou dans cette boutique? Son oncle étant mort depuis quelques années, ce ne pouvait être lui… Alors, qui?

Sortant de ses pensées, Vullpjha releva la tête et fixa de nouveau la jeune sorcière en lui demandant, le cœur battant : « Sauriez-vous me décrire celui qui est venu vous apporter ce collier? »

*prononcés « Sylfia » et « Dichkol » (mais le "ch" comme en allemand... M'enfin. ^^'')

[Hj'espère ne pas me trompez dans ma description xD]

"Oh! Je ne savais pas." S'étonna Jia Li en reposant sa tasse.

Pendant un bref instant, son mystérieux invité sembla perdre le file de la conversation, exilé dans ses souvenirs. Jia Li conserva le silence, ne voulant pas l'interrompre.

Lorsqu'il reprit la parole , la jeune femme sourit.

"Je ne saurai dire avec précision. Cela ne date pas d'hier. C'était un homme ... Grand et mince je dirais. Oh! Et si je me souviens bien, il avait un regard très bleu. Mais c'est tout ce dont je me rappel. Sinon qu'il avait un très jolie voix."

Elle passa sa main sur sa mâchoire.

"Je suis navrée. Nombreuses sont les personnes qui passent par ici.  Par contre, si vous le désirez, vous pouvez le gardez. S'il appartenait à votre tante, j'imagine qu'il vous revient de droit "

[HJ : Je n’avais aucune attente pour l’apparence. Ou même pour l’identité de celui qui était venu apporter le collier à Chen. ^^]

Vullpjha écouta attentivement la description de Jia Li… et fut quand même déçu qu’il en ressorte quelque chose d’aussi vague. En même temps, il ne s’attendait pas forcément à davantage… et, au fond, même si elle avait su décrire l’homme qui était venu avec précision, l’elfe sylvain aurait sans doute eu de la difficulté à l’identifier… Une photo aurait peut-être pu faire l’affaire, mais là… Même s’il savait qu’il avait des yeux bleus, cela ne voulait pas non plus dire qu’il n’était pas un elfe : nombreux sont les elfes à cacher leur réelle couleur d’iris, même les sylvains.

La sorcière sembla sentir sa déception, car elle s’excusa bien vite, puis lui proposa même de garder le pendentif. Vullpjha prit quelques secondes de réflexion, puis répondit, penchant la tête sur le côté avec un petit sourire en coin :

« Mais que ferais-je de ce pendentif? Je n’en porte pas moi-même. »

En effet, cet ancien ermite avait gardé ses habitudes minimalistes. Dans sa demeure, il n’avait que des choses qu’il utilisait, même rarement. Il aurait bien pu accrocher quelque chose au mur, mais cela ne lui traversait tout simplement pas l’esprit.

Malgré tout, il se permit de prendre le bijou entre ses doigts fins et d’y faire glisser la chaîne lentement, puis de placer le pendentif dans sa paume. Il était si propre et luisant qu’il pouvait presque distinguer son reflet à l’intérieur. L’espace d’un instant, il songea à Rawena, son amour disparue, et se dit, un peu amèrement, qu’il pourrait garder ce bijou pour le lui donner quand il la reverrait… s’il la revoyait. Mais cette idée ne fit qu’effleurer son esprit et il secoua la tête dans un mouvement à peine perceptible, en soupirant calmement. Il devait passer à autre chose. Il était plus que temps. Néanmoins, il s’avoua que cela était plus dur à penser qu’à faire, puis, en relevant la tête sur son hôte, il lui dit :

« Vous, le porteriez-vous? » Il hésita un peu et ajouta : « Il vous irait sans doute à ravir. »

Elle l'observa, la tête penchée sur son épaule, alors que lui-même avait les yeux rivés sur le bijou. Ce dernier brillait de milles feus dans sa paume, plus éclatant que jamais nota la sorcière. Ce médaillon aurait-il des propriétés magiques? Et elle ne l'aurait même pas soulever. Et pourtant, elle avait un don pour déceler ce genre de chose surnaturelle. Son invité paru si triste l'espace d'un instant qu'elle en eu un pincement ai coeur. Si tant est qu'elle en ait toujours un. La jeune femme voulut porter sa main à son épaule, mais quelque chose lui dit qu'il reculerait aussitôt. Jia s'abstient donc.

Sa réponse la prit de court.

"Moi?" Dit elle ,surprise ,en portant sa main à sa gorge , comme par réflexe. "Peut-être. Je n'ai pas vraiment l'habitude de... "

Elle lui offrit un sourire doux.

"Me permettez-vous de l'essayer?"

Chen fit bien de ne pas toucher l’elfe, car cela l’aurait probablement gêné, mais il n’en aurait rien montré. Depuis qu’il avait des rapports sociaux avec de nombreuses créatures, il avait réappris que ce genre de geste particulièrement charnel à ses yeux n’avait rien de tendancieux.

La première réaction de Jia Li lui mit Vullpjha quelque peu mal à l’aise, mais le sourire qu’elle lui rendit par la suite le réconforta. Sa réponse le fit presque rire : il lui avait offert le collier, pourquoi ne la laisserait-il pas l’essayer? Au lieu de son rire cristallin, ce fut un léger « Bien sûr. » qui franchit ses lèvres dans un souffle léger et doux, ce après quoi il lui tendit le bijou.

L’elfe de feu regarda l’héritage familial passer entre ses doigts et, malgré une petite lueur de doute sur le bien-fondé de cette décision impulsive, le faisait avec bienveillance. Il observa tendrement les doigts fins et élancés de la sorcière manipuler le pendentif et trouva cela particulièrement joli. Il se dit que cette dame était un être particulièrement élégant; ses simples habits ne changeaient rien à sa stature et à sa prestance, et il se plu à l’observer en détail. En ce jour ensoleillé, il la voyait d’un tout nouvel œil. Elle avait des épaules délicates, mais carrées à la fois, saillantes. Ses bras nus dévoilaient de puissants muscles et sa peau pâle reflétait les lueurs estivales, comme si elle brillait elle-même. Un petit vent frais s’engouffra dans la cour intérieure, faisant se balancer sa couette.

Dans ce décor vint s’ajouter le pendentif de feu. D’abord de façon incongrue, car trop glamour avec ses dorures et sa brillance, puis il sembla se fondre au décor qui l’entourait : pâlissant, mais à peine. Rapidement, on eut dit que Jia Li l’avait toujours porté, en toute occasion. Malgré tout, une sorte de lueur persistait dans le rubis, comme s’il y avait un visage tout au fond. Instinctivement, Vullpjha approcha son propre visage, mais en vain, car ce qu’il avait vu n’était déjà plus là.

Sentant qu’il devait avoir l’air vraiment étrange dans cette position, il recula également sa tête le plus loin possible, comme s’il avait observé le collier de très près, puis de très loin. Tentant de n’en laisser rien paraître, mais faisant une petite moue sans s’en rendre compte, il était quand même troublé : il était certain que sa grand-tante avait tenté de lui passer un message, peut-être seulement pour dire que tout irait bien…  Finalement, il chassa du mieux possible ces idées de sa tête et son regard s’illumina :

« Vous êtes absolument ravissante! »

Évidemment, l’elfe ignorait que la dame devant lui était une sorcière. Ainsi, faisait-il tout en son pouvoir pour éviter qu’elle ne remarque quoi que ce soit d’étrange… Mais, en fait, peut-être cela était-il vain?

La sorcière eu subitement le sentiment que quelque chose d'étrange de produisait. Familière du paranormal et des apparitions, elle savait reconnaître l'extraordinaire . L'homme devant elle semblait aussi être sujet à ce mystérieux enchantement . Elle s'immobilisa . Jia Li eu soudain l'impression que cela provenait du médaillon .

Qu'avait il de particulier ? Pourtant elle n'avait rien déceler rien de vraiment très particulier chez ce bijou. Elle devrait l'étudier .

La sorcière ne dit pourquoi mais son compliment la fit rougir . Et Dieu sait qu'on lui faisait souvent la court. On avait même composer des poèmes pour célébrer sa beauté .

"Merci."

Elle s'éclaircit la gorge.

"Je vais devoir y aller . C'est bien agréable tout cela, mais pendant que je suis ici, personne n'est à l'avant .... On pourrait se revoir?'

L’air interrogatif de la dame n’échappa au regard vif de l’elfe et il espéra qu’elle oublierait rapidement son attitude étrange. Évidemment, il ne savait pas qu’elle avait elle-même senti quelque chose. Lorsqu’elle le remercia du compliment, Vullpjha pencha simplement la tête vers l’avant, un sourire aux lèvres. Puis, il continua de regarder la jeune asiatique… de l’admirer, plutôt. En effet, il appréciait tout particulièrement ce qu’il voyait. Cela sembla mettre Jia Li mal à l’aise, car elle s’éclaircit alors la gorge et se trouva rapidement une excuse pour quitter les lieux… Sa boutique, ses clients.

Clignant des yeux, Vullpjha s’en voulut… sans savoir exactement pourquoi. Il avait l’impression d’être la source de ce soudain rejet. Il appréciait la compagnie de la jeune femme… encore une fois, sans savoir pourquoi… Peut-être ses cheveux noirs, sa taille filiforme, ses joues creuses et sa maigre poitrine lui rappelaient-ils celle qu’il espérait tant retrouver… En soupirant doucement, il ferma les yeux, tout en se traitant mentalement d’abruti. *Ce n’est pas Rawena, tu le sais bien…* Et pourtant.

Quand il rouvrit les yeux, cependant, il avait retrouvé son sourire : Chen lui proposait qu’ils se revoient. Sans attendre, il répondit ce que lui dictait son cœur : « Oui, bien sûr… avec plaisir… Un peu plus tard dans la journée? »  Il ne savait pas vraiment ce qu’ils pourraient faire ni où ils pourraient se rejoindre, mais le seul fait de retrouver Jia Li était déjà pour lui suffisant… À vrai dire, il aimait particulièrement ce lieu aussi : il avait l’impression d’être hors du temps et hors de la ville… Malheureusement, ça n’était bel et bien qu’une impression, car le temps, lui, continuait sa course et se jouait d’eux… C’est alors que l’elfe se dit que, peut-être, cette dame avait autre chose à faire que de le voir à la fermeture de sa boutique… Elle devait peut-être prendre soin de sa grand-mère… ou autre. Elle avait clairement une vie parallèle dangereuse : être constamment accompagnée de gardes-du-corps n’était certainement pas le quotidien de tous les antiquaires… « Enfin… Si vous n’avez rien d’autre, cela va de soi. »

HJ: Awww! Il est si adorable! Je fonds!<3]



Ses yeux en formes d'amandes s'arrondirent sous l'effet de la surprise.

"Aujourd'hui?" Dit la jeune femme.

Cet homme était si secret et réservé, elle ne s'était absolument attendu à un tel revirement. Un franc sourire étira presqu'aussitôt ses lèvres charnues.



"Oui! Ici si vous voulez!" S'empressa-t-elle de répondre .

Il n'était en rien semblable aux hommes qu'elle fréquentait d'ordinaire. Il n'avait pas ces costards dernier cris, cette confiance légèrement arrogante ou cet urgence de la mettre dans leur lit. Ce n'était en rien ce que lui faisait ressentir Vullphja. Ces longs cheveux roux, cette aura hors du temps qui l'entourait et ce sentiment d'animal fauve qui ne mettait jamais les pieds hors de la forêt, on était loin du compte. Pour une des rares fois de sa vie, elle avait envie de le connaître, de vraiment le connaître. C'était peut-être ce côté "vieille âme" qu'ils partageait qui le rendait si particulier à ses yeux. Jia Li en était un peu troublée.


"Je fermes boutique à 18 heures. Et j'ai cette bouteille de vin pour laquelle je ne trouvais pas d'occasion. Mais... vous aimez le vin n'est-ce pas?"